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diagnostic état parasitaire
Coniphores, mérules, vrillettes...

Les pathologies du bois

L’état parasitaire est un diagnostic qui n’est pas obligatoire mais fortement recommandé dans notre région.
Bien que non obligatoire, il est demandé presque systématiquement par les acquéreurs et les notaires (afin de protéger le vendeur contre la garantie des vices cachés).

L’état parasitaire est le diagnostic où les conclusions sont les plus attendues avec la fameuse question : Est-ce qu’il y a de « la mérule » dans le logement ?

Mais comment se passe ce diagnostic ?
Il s’agit d’une inspection du bâtiment vis-à-vis de tout agent de dégradation biologique.
Les zones humides vont être inspectées à l’aide d’un humidimètre (salle d’eau, bas de murs, bois en contact avec l’extérieur…) afin d’établir de potentiels zones à risques.

Egalement, par une inspection visuelle et mécanique, à l’aide d’une lumière rasante et d’un poinçon sur les parties visibles et accessibles tels que les plinthes, planchers, bâtis de portes, charpentes…

Aucun sondage destructif n’est requis sauf sur des parties déjà altérées ou dégradées (ne sont pas considérés comme sondages destructifs des altérations liées au poinçonnage résultant de l’utilisation de poinçons).

 

Que peut-on trouver ?

Suite aux investigations,
il pourra être identifié différentes pathologies :

des sels minéraux, des champignons lignicoles (bleuissements, moisissures…) qui provoquent des dommages mineurs, surtout esthétiques, mais sur lesquels il faudra tout de même rester vigilant.

des insectes à larves xylophages comme les vrillettes et les capricornes qui s’attaquent au bois et reconnaissables à leurs trous de sorties et leurs galeries.

des champignons lignivores qui sont classés en 3 familles : les molles, les fibreuses et les cubiques. La famille des pourritures cubiques est la plus connue des vendeurs, acquéreurs et professionnels de l’immobilier avec son champignon le plus redouté : « la mérule ».
Il faut tout de même rappeler que « la mérule » n’est pas le seul champignon pouvant faire de gros dégâts. Elle a un cousin de la même famille qui est « le coniophore », moins connu mais tout aussi répandu et pouvant provoquer des dégâts tout aussi considérables.

diagnostic état parasitaire_2

Vente

Obligatoire : non
Durée de validité : 6 mois

Location

Obligatoire : non
Durée de validité : 6 mois

Parties communes

Obligatoire : non
Durée de validité : 6 mois

Intérêts de l'état paraistaire

Ce diagnostic n’est pas obligatoire, mais il est fortement recommandé  !

L’intérêt est de faire un bilan du bâtiment et d’établir les potentiels actions à mener.

Pour le vendeur, il pourra s’exonérer de la garantie des vices cachés car même si l’état parasitaire n’est pas obligatoire, il faut savoir que la présence de mérule est considérée comme un vice caché. Cela veut donc dire que si l’acquéreur trouve de « la mérule » après la vente, ce dernier pourra se retourner contre le vendeur. Il faut également noter que le vendeur à l’obligation d’informer l’acheteur sur la présence ou sur les risques de présence de mérules en fonction de son secteur géographique.

Pour l’acheteur, il sera informé des différentes pathologies identifiées et pourra ainsi prévoir et budgétiser les éventuels travaux nécessaires liés à son acquisition.

Il faut tout de même préciser, que ce n’est pas parce qu’il est écrit dans le rapport de diagnostic
qu’il y a présence de « mérule » qu’il faut partir en courant, car des solutions existent.

Il ne faut pas hésiter à contacter le diagnostiqueur afin d’avoir un complément d’information et se faire expliquer le rapport. Par exemple, le foyer d’infestation peut être petit et se traitera facilement.
Le rapport est parfois redondant (il peut y avoir de « la mérule » sur une porte et la plinthe à proximité mais dans le rapport cela sera noté 2 fois).

D’où l’intérêt de contacter le diagnostiqueur pour échanger et être conseillé sur le bien immobilier.

On entend souvent parler de mérule,
mais à quoi elle ressemble ?

Voici quelques cas identifiés de mérule rencontrées lors de diagnostics parasitaires.

Vous verrez qu’il en existe plusieurs types, mais surtout qu’en fonction du stade de développement, la mérule aura différents aspects.
Le cousin de la mérule est le « coniophore », moins connu mais tout aussi répandu et pouvant provoquer des dégâts tout aussi considérables.

Identifier les parasites du bois ?

Voici quelques photographies vous permettant d’identifier les parasites du bois (capricornes des bois, vrillettes….)

Questions fréquentes

Parasites du bois, mérules, coniphores.... qui sont-ils ?

Que faire en cas de présence de mérule ?

Lorsque de la mérule est détectée, il faut tout d’abord contacter une entreprise de traitement des bois qui vous établira un devis mais également un programme de traitement adapté.

Avant toute chose, il faudra supprimer les sources d’humidité qui ont causés les désagréments.

Il y aura la phase où les bois vont être soit déposés (s’ils sont trop attaqués) ou bûchés (c’est-à-dire « grattés » pour enlever les éléments dégradés) et sondés (notamment dans les ancrages de murs) afin de voir leur solidité et résistance mécanique.

Les doublages seront également déposés (plaque de plâtre, revêtement de sol…) et les enduits sur les murs seront retirés, car les filaments de champignons se développent à travers la maçonnerie. Ce retrait sera réalisé sur 1 m autour du champignon. C’est-à-dire que tant que l’on trouve de la présence de champignon, l’entreprise de traitement continuera à dégrader le mur, et ce jusqu’à ce qu’elle n’en trouve plus. C’est à partir de ce moment que les 1 m s’appliqueront. Les murs dégradés seront alors passés à la flamme à l’aide d’un chalumeau et des percements appelés « puits d’injections » seront ensuite réalisés dans les murs.
Le produit fongicide est alors pulvérisé et injecté sur les zones à traiter.

Sachez que depuis la loi Alur, dès que le propriétaire à connaissance de mérule dans le bâtiment, il doit en faire la déclaration en mairie.

Comment traiter les parasites du bois ?

Des sociétés spécialisées dans le traitement des bois interviennent sur tout ce qui est champignons et insectes du bois. 

Sachez qu’en cas de rénovation, lorsque cela est possible, il est important de faire un traitement. Vous partirez ainsi sur des bases saines !

Tout comme pour le traitement de la mérule, les bois vont être soit déposés (s’ils sont trop attaqués) ou bûchés (c’est-à-dire « gratter » les bois pour enlever les dégradations comme la vermoulure) et sondés (notamment dans les ancrages de murs) afin de voir leur solidité et résistance mécanique. Des injecteurs seront alors mis en place dans les pièces de bois et après dépoussiérage et brossage des bois, le traitement sera appliqué par pulvérisation et par injection.

Est-ce irrémédiable ?

Pas d’inquiétude !

Comme évoqué ci-dessus, il existe des traitements, et si les pièces de bois sont trop abimées, il est important de les remplacer.

Il faut avant toute chose supprimer la cause (humidité, infiltrations…) et faire appel à une entreprise de traitement qualifiée qui appliquera les protocoles conformes aux prescriptions techniques du CTBA+.

Il est important de faire appel à une entreprise qualifiée car celle-ci est assurée. Les travaux de traitements seront donc garantis.

Ce qu’il ne faut pas faire ?

Parfois, à vouloir bien faire, on aggrave les choses !

Il ne faut pas gratter le mérule car cela va libérer les spores dans l’atmosphère et contribuer au développement du champignon.

Il ne faut pas non plus utiliser de l’eau de javel en pensant que cela va tuer la mérule car au contraire, cela aura l’effet inverse. L’eau de javel accélère le développement du champignon.

Evitez de stocker du bois dans la cave car cela favorise le développement de champignons.

Pensez à bien ventiler les locaux. Faites attention aux infiltrations d’eau mais surtout pensez à surveiller vos arrivées et évacuations d’eau qui seront la source de vos ennuis en cas de fuites (lavabo, baignoire, douche…).